Jésus reçoit une puissance du petit ia, le bon, et il la jette à l’intérieur d’Élisabeth mère de Jean le Baptiste, afin qu’il reçoive la révélation et prêche sur son arrivée.
En fait la mention de cet énoncé se trouve parmi les révélations faites par Jésus à ses disciples, qui sont elles aussi précédées d’un récit qui est un rituel en soi. Étant au Mont des Oliviers avec ses disciples, Jésus est élevé au ciel dans un vêtement de lumière après avoir lu dans celui-ci un énoncé barbare: zamaza maōz zarakha maō zai (ⲍⲁⲙⲁⲍⲁ ⲙⲁⲱⲍ ⲍⲁⲣⲁⲭⲁ ⲙⲁⲱ ⲍⲁ) (PS I, 10, 16-18). Le texte nous apporte plusieurs fois une précision chronologique spécifique sur cette situation : le quinzième jour de la lune du mois de Tôbe (PS I, 2, 4 - I, 3, 6), le cinquième mois du calendaire copte, « le jour où la lune est pleine » (C. Schmidt-V. MacDermot, Pistis Sophia, p. 20, notes 20 et 22). Ensuite, Jésus raconte à ses disciples sa montée à travers les treize cieux des archontes jusqu’à la demeure de la Pistis Sophia (le treizième éon), la rencontre avec celle-ci et les treize repentances qui l’amènent à son salut final. Pendant sa montée, il explique aux disciples qu’ils n’appartiennent pas au monde des archontes car leur âme est d’en haut. Dans ce sens, il raconte comment il a mis dans certaines personnes (Élisabeth, Marie et chaque un des disciples) des puissances célestes. Le récit semble préciser trois étapes ou moments (lecture de l’énoncé, le jour précis de l’année et le renouvellement du voyage salutaire de la Pistis Sophia) qui semblent établir un rituel précis qui doit être suivi pour que chaque âme puisse recevoir le salut comme la Pistis Sophia.
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