Il semble qu’il s’agisse d’un rituel (envoi de la puissance du petit ia pour révéler les mystères célestes à Jean le Baptiste encore dans le ventre de sa mère, Élisabeth) à l’intéreiur d’un rituel plus large où Jésus fait des révélations à ses disciples.
En outre, le texte associe au nom de ïa les appellatifs de « petit » (ⲡⲕⲟⲩⲓ̈ ⲛϊⲁⲱ), de « grand » (ⲡⲛⲟϭ), de « higoumène ou guide du milieu » (ϩⲏⲅⲟⲩⲉⲛⲟⲥ ⲛⲧⲉ ⲧⲙⲉⲥⲟⲥ) et la précision de « celui du milieu » (ⲡⲁⲧⲙⲉⲥⲟⲥ). Les appellatifs cherchent à faire la différence entre le « petit ïa » et « le grand ïa, le grand higoumène du milieu ». Par ailleurs, dans le livre IV (PS IV, 136, 353) il est question d’une invocation dirigée par Jésus lui-même au « Père, vous Père de toutes les paternités, vous Lumière infinie » où il apparaît le nom de ïa, donc il peut s’agir d’une référence au tétragramme.
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